FASHION REVOLUTION 2014

La mode peut-elle changer le monde ?



Nous croyons en une industrie de la mode qui valoriserait les Hommes, qui respecterait l’environnement, qui n’aurait pas de limite créative et qui serait rentable, le tout dans une égale mesure. Fashion Revolution Day va retisser les liens rompus  tout au long des supply chain, en reconnectant les cultivateurs de coton, les teinturiers, les ouvriers, les stylistes, les journalistes avec le consommateur final.

Le 24 avril 2013 dernier, 1133 personnes ont été tuées quand l’usine de Rana Plaza s’est effondrée à Dhaka, au Bangladesh. Beaucoup plus ont été blessés. Aujourd’hui, le monde souffre encore des suites du résultat de notre chaîne de production en mode.

Fashion Revolution Day dit qu’assez c’est assez.

Fashion Revolution Day est une plateforme mondiale regroupant plus de 50 pays. La France en fait partie avec un board de départ composé de Sabrina CHERUBINI (EKYOG), Barbara COIGNET (1.618 luxe&Développement Durable), Cécile LOCHARD (Citizen Luxury) et Isabelle QUEHE (Ethical fashion Show). Le mouvement est suivi par de nombreuses marques, personnalités, producteurs, artisans, experts… Tous persuadés qu’en valorisant les meilleures pratiques, nous pourrions changer la vie de nombreuses personnes.

Grâce à un travail collaboratif permettant de regrouper des cas concrets, des filières éthiques, des initiatives positives venant du monde entier, Fashion Revolution Day sera une source de solutions durables, réalistes, transposables dans toute l’industrie de la mode.

En tant que consommateurs, nous ne savons pas qui réalise nos vêtements. Nous ne connaissons pas le coût réel des modèles que nous achetons. L’industrie textile est opaque, les producteurs sont invisibles. Cela coûte des vies. Fashion Revolution Day demande la transparence. Nous allons demander aux gens de s’interroger sur qui a fait leurs vêtements, d’imaginer le chemin qu’ils ont suivi, du filateur, du teinturier, du confectionneur jusqu’au fermier qui a cultivé la matière première. 

Nous espérons que cela va initier un processus de découverte, éveiller les consciences sur le fait que l’achat est bien la dernière étape d’un long voyage impliquant des centaines de personnes : la force invisible qui se trouve derrière les vêtements que nous portons. #insideout


A PROPOS DE L’INDUSTRIE TEXTILE



DONNÉES SUR L’INDUSTRIE ET LA CULTURE DU COTON

  •   Environ 100 millions de ménages ruraux sont impliqués dans la production de coton dans 70 pays (sur une échelle mondiale).
  • Les 2/3 de ce coton sont produits dans les pays en voie de développement. Pour la plupart des fermiers issus des communautés de culture du coton, il s’agit de leur seule source de revenu.
  • Pour exemple, en Afrique de l’Ouest, la culture du coton représente 40% de l’exportation qualitative.
  • Un grand nombre de fermiers travaillant le coton vivent dans la pauvreté – ils tentent de vivre avec moins de 2$ par jour. Cela fait quelques temps que les prix mondiaux du coton sont irréguliers et les fermiers ont été sévèrement touchés par la chute de ces prix. La situation actuelle se complexifie de plus en plus. Les cotonculteurs subissent la montée des coûts du carburant, des pesticides et des insecticides. Cela signifie que peu de fermiers ont la possibilité de couvrir les coûts de leur production. En effet, ils ne peuvent faire abstraction de ces derniers, alors que le coton se vend à un prix dérisoire.
  • Les fermiers cultivant le coton aux Etats-Unis, en Europe et en Chine sont fortement subventionnés ce qui conduit à une surproduction du coton de leur part. Lorsque leurs grandes quantités de coton se retrouvent sur les marchés mondiaux, les prix sont tirés vers le bas et les producteurs de coton à petite échelle ne peuvent pas les concurrencer.
  •  L'industrie de la mode et du textile, après l’industrie du pétrole,  est la deuxième industrie la plus polluante sur terre. (Source : Fashioning Change)
  • Aujourd’hui, nous possédons quatre fois plus de vêtements dans notre garde-robe qu’en 1980 et la comparaison est aussi valable pour le montant dépensé en achat de vêtements chaque année.
  • Au moins 8000 produits chimiques sont utilisés pour transformer les matières premières en vêtements. Beaucoup d’entre eux sont toxiques et polluent l’environnement, l’eau locale et causent de sévères dommages chez les travailleurs. (Source : Greenpeace)
  •  Il y a 20 000 morts / an résultant d’un empoisonnement au pesticide. La plupart d’entre eux travaillent dans la culture du coton dans les pays en voie de développement. (Source : EJF)
  • La mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde avec le pétrole, en termes d’impact sur l'environnement. 25% des substances chimiques produites dans le monde sont utilisées pour les textiles et c’est une industrie qui est extrêmement polluante pour l’eau potable (la deuxième la plus polluante après l’agriculture). (Source: Danish Fashion Institute 2013).
ETAT DES LIEUX DE LA TRANSPARENCE AUJOURD’HUI

  • Seulement 4 entreprises sur 10 tentent d’aller au-delà des approches classiques (qui ont montré leurs résultats limités) dans leur chaîne d’approvisionnement pour la rendre plus durable. (Source : Deloitte, 2013).
  •  Les entreprises qui ont un fort engagement éthique réalisent depuis quelques années des performances dans le secteur au-dessus de la moyenne. En effet, un classement du World’s Most Ethical Companies a démontré que ces organisations se retrouvent en tête du Standard & Poor 500 et FTSE 100 chaque année de 2005 à 2010 (Source : Institute of Business Ethics). 
  •  2 / 3 entreprises de la mode ne s’attachent pas à faire participer leurs clients sur la problématique de la durabilité (Source : Deloitte 2013)


CE QUE LE CONSOMMATEUR PENSE DE LA TRANSPARENCE

  • Un nouveau sondage de la campagne menée par YouGov/Global nous apprend que:
  • 78 % des acheteurs estiment que les entreprises de mode britanniques ne sont pas assez transparentes sur leurs chaînes d'approvisionnement (à savoir les conditions de travail appliqués dans leurs filières mais aussi les salaires des personnes employées).
  • 76 % considèrent que les entreprises se doivent d’être transparentes et honnêtes sur les conditions de leurs usines et les salaires perçus par leurs travailleurs
  • 74 % ont déclaré qu'ils seraient susceptibles de payer un supplément de 5%  sur l’achat de leurs vêtements s’ils étaient assurés que la rémunération et les conditions de sécurité des travailleurs sont équitables. 


L’INDUSTRIE MONDIALE DE LA MODE NE VOIT PAS SON POTENTIEL POUR CHANGER LE MONDE

  •  L'industrie mondiale de la mode - textile, habillement, accessoires, chaussures et articles de luxe - vaut plus de 2,5 trillions de dollars. Vêtements, accessoires et produits de luxe représentent plus de 55% de ce marché et le taux de croissance annuel prévu jusqu'en 2015 est de 4% par an.  (Source : Global Market Apparel 2013) 
  • Le secteur du textile, de l’habillement et des chaussures est un des secteurs les plus importants dans le monde, avec plus de 60 millions de personnes employées à travers le monde. (Source : ILO 2013)
Si l’on prend la mode plus particulièrement (hors textile ou fabrication) c’est un secteur qui emploie environ 4,2 millions de personnes et vaut 1,2 trillions de dollars. (Source : OTEXA 2013)

Categories:

Laissez un commentaire